D’origines française et acadienne, les Bourgeois, déracinés des provinces maritimes, arrivent à Saint-Antoine-sur-Richelieu vers 1790. Leurs descendants habitent, défrichent et exploitent des fermes tout le long de la vallée.

Nos lauréats, Ernest Bourgeois et Marguerite Poitevin, exploitent une ferme à Saint-Ours, un bien que possèdent les Poitevin depuis trois générations. Alors qu’Ernest est un homme pondéré et réfléchi, capable de décider et de mener à terme des décisions, Marguerite est une femme modeste, bonne éducatrice et des plus dévouées envers sa famille.

Le couple donnera à leurs treize enfants, dont sept s’établiront en agriculture, l’exemple de l’harmonie, le goût du travail bien fait, une bonne discipline de vie et une éducation religieuse solide.

Aujourd’hui, la lignée terrienne a su, elle aussi, se démarquer puisque l’on retrouve chez les descendants, des petits-fils et petites-filles qui, à l’instar de leurs parents, se sont bien établis en agriculture et se sont mérités, au fil des ans, divers honneurs professionnels.
Pour reprendre un passage du Mémorial de la famille terrienne publié en 1962, on peut dire avec l’agronome Gérard Millette, le rédacteur du récit familial, cette phrase qui pourrait encore très bien décrire les générations d’aujourd’hui : « La fierté rurale règne au sein de la famille et se manifeste à l’extérieur, car les enfants sont des membres actifs (de différentes organisations) … et le succès des Bourgeois est le couronnement d’un labeur persévérant chez toute la famille. Ensemble, ils ont travaillé ferme, formant une coopérative de travail dont les ristournes vont bien au-delà des simples biens pécuniaires.»

En exergue : Ernest et Marguerite, fiers de leur profession, n’ont qu’un seul adage: « Pour réussir, il faut aimer la terre, toujours l’aimer. »