C’est dans la belle région du Bas-Saint-Laurent, à Saint-Épiphane, que s’est déroulée l’histoire de l’intense vie familiale d’Hector et Lucille. Ces familles, dont la présence en terre de Nouvelle-France remonte à la première moitié du 17e siècle, ont  des ancêtres « terriens » qui ont su, dix et douze générations plus tard, conserver en leur âme cet attrait de la terre.

Par leur récit familial on découvre, qu’à l’instar de plusieurs autres familles terriennes, que l’harmonie, la fidélité, l’amour du sol et du métier, la ténacité et l’entraide entre les membres sont le fondement de leur famille. Le respect de l’environnement et l’évolution de la société en général sont les fils qui tissent la trame des défis à relever afin de se surpasser.

Ce couple a toujours accordé une grande importance aux valeurs familiales. Hector a toujours été un grand amant de la nature et de la vie. Il a appris à ses sept enfants à observer la croissance des plantes, à s’émerveiller devant de beaux champs en culture. Il leur a enseigné à admirer un veau qui venait de naître et maintes fois il les a amenés à s’arrêter pour regarder la beauté d’un lever ou d’un coucher de soleil. Éternel optimiste par son enthousiasme communicatif, Hector a appris à ses jeunes à avoir confiance en la vie, en la terre et en la nature. Au contact de celles-ci, il les a incités à voir le bon côté des choses et à profiter pleinement de chaque bon moment qui passait. Minutieux et ordonné, il prenait le temps de soigner son travail. Par imitation, les jeunes ont vite compris que ce qui méritait d’être fait, méritait d’être bien fait.

De son côté, Lucille tout en étant généreuse, a toujours été économe. C’est elle qui tenait les rênes de la ferme. À son contact, les enfants ont appris à économiser en pensant à plus tard. Curieuse intellectuellement, elle a su éveiller ses enfants au bien-fondé de l’instruction, les encourageant à poursuivre leurs études.

Cet amour communicatif d’Hector et de Lucille envers l’agriculture et ce que comporte cette profession se sont transposé chez les enfants dont la majorité vit de l’agriculture.